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les Nains de l'univers 30
 
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 RP La Fin d'Uniks

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R0Y4L CaNaiN
est à la fois Roi et Fou...
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R0Y4L CaNaiN


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MessageSujet: RP La Fin d'Uniks   RP La Fin d'Uniks Icon_minitimeLun 4 Jan - 13:14

.Résistance.

>
>
>\...Année 20 114 , ère IV. Secteur de Lievtisht.
|


Le Commandant Adri était totalement désorienté. Le souffle de l'explosion fut tel que le sien en fut coupé. La déflagration l'avait projeté violemment contre le cadavre d'un modèle archaïque d'androïde, à la silhouette vaguement simiesque, vestige des lointaines guerres qui sévissaient déjà dans ce monde. Après sa perte de connaissance, il retrouva peu à peu la réalité ainsi que l'usage de ses membres. Cependant, il n'avait pas perdu le réflexe de garder le doigt au contact de la gâchette de son "gun". Du sang s'écoulait le long de son front, glissait le long de son nez et finissait par nourrir ses lèvres gercées.
Mais tout cela n'était rien comparé au sang qui pouvait encore courir dans ses veines. Chaque pulsations lui assurait avec une foi sans faille qu'il était toujours en vie. Et il devait, pour sa propre estime, pour son honneur le rester. Il s'aida du squelette métallique qui gisait à sa droite, et repartit au pas de course : il n'y avait pas de temps à perdre.


RP La Fin d'Uniks 091223065126194958
"UniKs-DieUxXxXXxx... Ou le "syndrône tactique modèle 7X... L'aboutissement des expériences menées par la conscience collective borg : La Pensée.
La Pensée s'évertuait à repousser sans cesse les limites, tel une enfant capricieuse ignorant tout de la frustration, se jouait de toute éthique, et tendait à outrepasser scandaleusement les lois physiques, les systèmes biologiques, dans l'unique but d'atteindre un idéal dont elle était un jour follement tombé amoureuse.
Dans sa quête absolue, elle menait parfois bien des pratiques malsaines, quitte à ce que cela puisse se retourner contre elle et la blesser. Et de ces aspirations morbides elle désirait notamment mettre au monde une créature qui allierait avec perfection les machines et le vivant.
Il fallait dire que les drônes qui incarnaient La Pensée étaient pour le moins assez grossiers, les borgs n'étant finalement qu'une association plus ou moins élaborée d'organes et d'appareils électroniques. En effet, ces deux ingrédients avaient bien souvent du mal à se mélanger et ne faire qu'un, et La Pensée avait dû avoir recours à bien des ruses (substances inhibitrices, matériaux tolérants, régénérations...
bref, tout les systèmes que l'on regroupe sous le terme générique "d'implants"...) afin de limiter les dégâts.
Certes, ces corps étaient dotés d'une puissance considérable, déjà assez élevée pour venir à bout d'une dizaine d'humains sans problèmes. Et pourtant, de tels individus n'arrivaient pas à la hauteur de la tâche qui leur avait été assignée : la conquête et le contrôle de l'univers. Si la mission première, la conquête, s'était relativement bien déroulée, sa domination était une toute autre affaire. Car à force, La Pensée fut forcée de constater que la première génération de drônes qu'elle avait conçue n'était pas faite pour subsister dans le temps, qualité pourtant essentielle pour réaliser ce second souhait. S'ils paraissent effectivement invulnérables face aux hommes, il n'en est pas de même face à eux mêmes. Le borg, peu à peu se ronge de l'intérieur, les drogues ne parviennent plus à faire effet, et leurs tissus finissent par se nécroser. Face au temps, le borg dépérit, sa régularité faiblit, sa productivité chute et pour finir, sa régénération devient presque illusoire.
Ainsi le borg de nouvelle génération serait inoxydable, accessoirement inaltérable, et à terme, éternel. Son existence serait le sacre d'une génération de soldats où les machines et les être vivants sont intimement mêlés. Les Uniks étaient composés de tissus cellulaires ingénieusement synchronisées avec des nano-machines, et l'UniKs-DieUxXxXXxx était sans doute l'une de ses meilleures œuvres. Les résultats du 7X étaient sans appels : des organes sensoriels décuplés, une capacité d'analyse exceptionnelle : aucun détail n'était censé lui échapper. Et puis surtout, une stabilité corporelle et psychique à toute épreuve. En somme, il serait impitoyable face à n'importe quelle forme de résistance.
Enfin, il exploitait à la perfection un monde sous contrôle, il était tout simplement adapté à son milieu et à son époque : celui d'un univers maîtrisé de A à Z..."


Adri se remémorait ainsi les révélations du borg déchu Kami à propos d'Uniks. Paradoxalement, Kami, connu pour ses exigences et son goût pour le détail, avait choisi de devenir le mentor d'Adri, lui qui était pourtant décrit comme un rouquin grand et maigrelet, et il était loin d'être le plus grand stratège de sa génération. Peut être avait-il été séduit par l'ardeur et la jeunesse qui pouvait brûler dans son coeur ? Dans tout les cas, il comptait bien lui transmettre tout son savoir, et notamment en ce qui concerne la façon d'utiliser les armes borgs... afin de vaincre les borgs.
Mais pour l'heure, Adri doit s'extirper de cette mauvaise situation. Il court sur un immense champ de bataille. Presque tout les robots de la Résistance ont été réquisitionnés afin de créer cette diversion et de permettre sa fuite. Il pleuvait ça et là des lasers, lueurs sanguines, des éclairs s'abattaient à tour de rôle, faisant voler en éclat les armées mécanisées de part et d'autre. Les missiles crissaient au dessus des têtes, les balles tournoyaient. Mais Adri connaissait depuis bien longtemps la guerre, et cela ne l'impressionnait pas. Il restait concentré sur sa mission : sortir de ce milieu instable et dangereux.
Le décor chaotique défilait sous les pieds du commandant, son corps mince et élancé s'agitait avec une grâce déconcertante, au vu du spectacle qui avait lieu ici. Derrière son passage, les droïdes de la résistance reformaient les rangs pour le couvrir. On aurait pu croire à Moïse face à la mer rouge. Essoufflé, il se fit aborder par un automate resté en retrait :
"Excusez moi commandant, nous avons cru judicieux de placer votre véhicule à l'abri. La zone des combats s'est dangereusement rapprochée. Laissez moi vous guider jusqu'au lieu où nous l'avons entreposé."
"Ok ! montre moi et vite !".
Alors qu'il guidait notre ami, le robot sembla capter un signal. Il s'arrêta brusquement, resta figé durant quelque secondes, stoïque, avant de grésiller d'une voix monotone :
"Veuillez m'excuser commandant Adri. Il se produit un évènement inattendu. Cet endroit n'est plus considéré comme sécurisé. On nous signale une présence dangereuse dans la zone vers laquelle j'étais censé vous mener. Nous allons rebrousser chemin. Veuillez me suivre s'il vous plait".
Mais Adri ignora l'injonction de son ami électronique et pressa même le pas. Il n'allait pas abandonner son "bébé" comme ca. Le robot, désabusé, répéta une nouvelle fois son message. Adri lui ordonna de la fermer et de se casser s'il ne voulait pas finir par gouter une balle de son gun. Et c'est ce qu'il finit par faire, lorsque le robot entreprit de lui barrer le passage et de le tirer vainement par la manche.


Après quelques détours à travers les fondations escarpées de bâtisses en cendres, il finit par retrouver son "bébé" : une magnifique Blackstyle KM 2050 B-injector. La moto de ses rêves l'attendait fidèlement dans l'ombre de ce qu'on devinait avoir un jour été une tourelle, dont ne subsistait plus aujourd'hui que quelques rares tiges d'acier pointant en direction de l'espace.
Il la voyait, mais son attention était déjà fortement attirée par une présence invisible. Et aucun doute sur le fait qu'elle lui était hostile. Il gravit l'enceinte d'un mur délabré qui s'étendait devant lui et s'y posta. Là haut, il scruta la scène quelques secondes. Puis promptement il dégaina son gun et tira dans le vide.
Dans le vide ? Non. La balle s'était effectivement logée dans quelque chose. La blessure infligée par la balle eut pour conséquence de révéler la vraie nature de cette présence.
La spécimen arborait une forme humanoïde, dont la surface de sa peau était incroyablement lisse, de couleur noire et qui s'habillait de reflets cuivrés sous les effets de la lumière d'une lune rousse. Son visage impassible était creusé par deux orbites ténébreuses qui témoignaient de la présence d'yeux.


RP La Fin d'Uniks 120x140_image52

La balle avait touché son cœur, où se trouvait désormais à la place un trou béant.
La blessure vomissait une substance huileuse. Rapidement, celle-ci se rétractait, sans ne laisser l'ombre d'une cicatrice. Et de sa bouche inexistante on pouvait ouïr le son du souffle froid et incisif de sa voix.

"As tu pris du plaisir... humain ?!" siffla t'il à son agresseur, tout en se relevant d'une façon macabre, les bras pendant le long du corps, comme si ils étaient devenus subitement flasques.
Adri n'était pas surpris, il connaissait très bien l'identité du personnage.
"La ferme Uniks !" rétorqua t'il sèchement.
Uniks pris de passion pour sa réflexion, regardait alternativement, avec dépit, la paume de ses deux mains :
"Vois tu... j'essaie de m'imaginer à la place de ces misérables êtres imparfaits qui infestent cet univers... et je me demande... si moi aussi j'aurai pu prendre du plaisir à faire ce que je me prépare à t'infliger."
"Moi je me demande pourquoi tu arrives à parler alors que tu n'as même pas de bouche..."
"Une chose reste cependant certaine, j'ai une fois de plus la preuve que les humains sont faibles. Puisque nous sommes réunis en cet instant, c'est que tu vas mourir. Tu aurais dû rester à l'abri derrière tes retranchements avec tes amis, et attendre que nous venions vous chercher... En toute logique, c'est ce qui aurait du se produire..."


Adri coupa court à cette discussion grotesque, en dégainant une nouvelle fois son gun en direction de la tête de son interlocuteur. Mais le laps de temps qui vit le bras d'Adri venir se positionner en face de sa cible s'était transformé en éternité lorsqu'en un éclair, le monstre avala l'espace qui les séparait et lorsqu'il parvint dans le même temps à mettre le résistant hors d'état de nuire, en saisissant son bras droit et inclinant l'arme vers le ciel. En cet instant, Adri maudissait Uniks d'avoir été doté de pareilles capacités. Néanmoins, il surpris son adversaire en dégainant dans la foulée, son autre gun. Uniks ne s'en rendit compte que trop tard et il ne pu éviter l'arme de se décharger sur sa poitrine. Les rafales successives eurent pour effet de le déchiqueter littéralement en deux. Au même instant, la moto d'Adri démarra (Adri était désormais assez proche pour qu'il puisse la commander par télépathie) et fonça vers leur position. Adri pu se retirer de l'emprise d'Uniks qui s'effondra sur le sol. Puis lorsqu'elle vint à sa hauteur il lui sauta dessus en pleine course. Il la faisait rugir comme jamais : direction la base résistante la plus proche. Il jeta un rapide coup d'œil à travers le rétroviseur, regardant le corps méconnaissable de sa victime. Mais il savait que cet état était trompeur, et que sa restructuration serait l'affaire de quelques minutes. "Face à ce genre de mec, les flingues ne sont que des bouts de bois" s'était t'il avoué. Sa crinière rousse au vent, il défonçait une à une les grilles qui obstruait le passage. Adri regarda à nouveau dans son rétroviseur. Il distingua la silhouette d'Uniks. Visiblement l'interessé avait espoir de le rattraper... à pied. Par ailleurs, la cadence infernale de sa course semblait défier toute raison. Adri ricana et tourna la poignée jusqu'au bout. Son bourreau se rapprochait dangereusement, sa vélocité était presque hypnotisante. Adri s'engagea dans un tunnel. Et il évitait tant bien que mal les amoncellements de machines de guerres en tout genre qui apparaissaient dans ce couloir obscur, seulement éclairé par l'oeil de sa monture. Il continua à pleine puissance jusqu'à la sortie du tunnel. Il fit un arrêt bref à sa sortie, releva ses lunettes de soleil scrutant les environs. De toute évidence il était parvenu à semer son poursuivant. Il ne tarda pas plus longtemps, enfourcha sa bécane, et emprunta un réseau autoroutier laissé à l'abandon depuis bien des siècles. Il roula ainsi pendant 2 jours à travers le pays avant d'atteindre la base la plus proche...
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MessageSujet: Re: RP La Fin d'Uniks   RP La Fin d'Uniks Icon_minitimeLun 4 Jan - 13:15

>\...
>\ 1 234 km a l est de Lievtisht
>\ Poste de Commandement de San Antonio, zone rebelle.
|


Sa longue fuite s'acheva aux pieds d'une imposante muraille d'acier. Le secteur était sous étroite surveillance. Les hélicoptères de combat patrouillaient autour du rempart comme les mouches qui gravitent autour d'un morceau de viande exposé à l'air libre. Les blindés qui rôdaient à proximité de la façade, quant à eux, faisaient plutôt office de cafards. Pour finir, un soleil crépusculaire venait s'écraser sur l'horizon dentelé des montagnes, et peignait les nuages d'une teinte légèrement citronnée. Le barrage devait défendre l'accès à la base, qui était creusée à même la montagne. L'entrée avait été noyée sous des tonnes et des tonnes de béton armé, mais au fil des années la roche d'aspect ocre, avait déteint sur lui, si bien que l'ouvrage tendait à se morfondre dans le paysage.
La région désertique était balayée par des vents puissants, et le sable poussiéreux se décrochait du sol pour onduler dans l'air chaud et sec. Sa danse à travers les dunes et les canyons faisait écho à celle des projecteurs installés au nez des hélicoptères et sur les tourelles qui hérissaient la muraille. Par l'action d'un violent contraste, ils cisaillaient l'ensemble de la scène de leurs aveuglantes lumières.
Adri stationnait au beau milieu des champs de mines. Les hélicoptères étaient venus s'agglutiner au dessus de sa tête, comme alléchés par l'odeur d'une nouvelle carcasse à ronger. L'intensité de leurs éclairages qui venaient s'abattre sur sa tête, était tout juste soutenable, et Adri sentait que ses lunettes de soleil allaient pour une fois pouvoir remplir une fonction autre que esthétique.
On dépêcha un robot de reconnaissance afin de procéder au contrôle d'identité de l'intrus. Une fois que l'on eut compris qu'il n'était autre que le Crazy Adri, on s'empressa de lui ouvrir l'accès. Aussitôt, des luminaires enflammèrent le bord d'une route virtuelle censée le guider jusqu'au portail de la base, tout en le maintenant à l'écart des pièges explosifs. Parallèlement, un crissement résonna à travers les vrombissement des hélicoptères, témoignant de l'ouverture des portes. Le commandant fit rugir une dernière fois sa moto avant de s'y engouffrer.

Dès qu'il pénétra dans l'enceinte de San Antonio, les soldats ne purent s'empêcher de venir le saluer, le congratuler, lui serrer la main...
Après quelques minutes de bousculade, l'attroupement qui s'était formé autour de lui vint à se dissoudre lorsque se présenta la jeep du général Gullystone. Adri était certainement le personnage le plus célèbre au sein de toute la résistance. Nombreux sont les faits d'armes et actes héroïques qui l'entourent. On parle par exemple du rôle prépondérant qu'il aurait joué lors de la dématérialisation d'une partie de l'esprit de l'Angus-Young, qui était le borg le plus puissant de son époque. Il aurait également participé à plus d'une centaine d'assassinats, notamment lorsqu'il servait dans le commando spécial YellowBlood, un corps d'armée voué à neutraliser tout les sous-fifres qui sont à la solde des machines et qui travaillent pour elles...
Toutefois, au sein même de la résistance, son cas ne faisait pas l'unanimité. Nombreux sont ceux qui lui reprochaient son jeune âge, son manque d'expérience et son caractère impulsif. De plus, les relations ambiguës qu'il semblait entretenir avec les borgs suscitaient la méfiance,
et l'on vient à se demander si il est vraiment celui qu'il prétend être... On faisait notamment référence à sa relation avec le Kamioki, un drone dont on savait pertinemment qu'il avait renié sa propre nature, mais on préférait rester sur nos gardes, car on savait La Pensée être un esprit doté d'une complexité colossale (certains spécialistes la décrivait comme un esprit schizophrène et paranoïaque, conséquence de son implantation et évolution à travers des individus différents) et que n'importe quel scénario pouvait être envisageable. On pouvait imaginer Kami être encore au service de son espèce, que le combat qu'il menait contre les siens avait été programmé, et que cela était un moyen pour lui d'infiltrer le cœur résistance. D'autre scénarios faisaient état d'une folie consumant l'intérieur de la conscience collective, et que le drone répondait à des ordres totalement anarchiques, qui n'avaient ni sens, ni but.
Mais pour beaucoup, la crainte que l'on avait de ce jeune guerrier venait de son étonnant charisme fédérateur, et de cette éloquence qui soulevait l'admiration et le respect parmi les foules. On redoutait qu'un jour il ne finisse par entrainer les hommes dans ses offensives kamikazes. Car Adri était un joueur de poker, et il menait la guerre comme dans une partie de cartes : pour lui, c'était quitte ou double. Ainsi, dans les hautes sphères de la résistance, on s'affairait au mieux à limiter son influence, bien que là aussi l'opinion tendait à se diviser, et le commandant bénéficiait fréquemment de traitements de faveurs. Et il mettait volontiers cela à profit, pour pouvoir se permettre un comportement à la limite de l'insubordination. Par ailleurs, son statut au sein de l'armée avait été remis en cause tellement de fois que sa place au sein d'elle était devenue floue, et c'est pourquoi il était resté au statut de commandant, malgré ses prouesses. De toute façon, cela l'arrangeait : il préférait sans conteste le statut de disciple de Kami que celui de chien de l'armée.

"Tiens général vous avez daigné sortir de votre si confortable fauteuil pour moi ?" fit remarquer le commandant, moqueur.
Mais le général n'était pas d'humeur, et les poils blancs de sa barbe trahissaient la teinte rouge de ses joues bouillonantes, alimentées par une fureur qu'il avait du mal à maîtriser. Il gronda :
"Adri ! Vous n'êtes qu'un sale petit con ! Je devrais vous mettre aux arrêts immédiatement ! Vous n'êtes qu'un bon à rien !
Avez-vous la moindre idée... de ce que m'a couté un seul de ces automates ?!"

"Gardez-donc votre salive et votre rage pour plus tard général. Vous allez en avoir besoin, croyez moi. D'ici deux à trois jours, tout au plus, cette base sera attaquée. Car ca m'étonnerai qu'Uniks me laisse m'enfuir impunément, alors qu'il venait de me retrouver."
Face à ces mots le général fut pris d'une rage viscérale. Il se saisit de son arme, les yeux révulsés, et mis Adri en joug, alors que celui ci lui tournait le dos. Le commandant eut tôt fait de saisir la situation, et s'arrêta.
"Uniks va venir ici !? Sale traitre tu t'es fait suivre ! Ordure ! Tu mérites de te faire butter pour ca !"
La tension était à son comble, la main du général tremblait, tandis que les soldats commençaient à prendre le parti pour l'un ou pour l'autre. Mais Adri semblait doté d'une confiance terrifiante.
"Allons qu'est ce qu'il se passe mon général... Avez-vous oublié votre devoir ? Ne deviez vous pas assurer ma protection et me fournir de l'aide ?! C'est ce que vous avez fait, et je vous en remercie. Ces tas de ferrailles m'ont été bien utiles... et puis, douteriez-vous de mes capacités ?!"
"Enfoiré ... Mon devoir est de protéger les hommes des machines mais aussi de la folie des gens comme vous... Je commence à comprendre pourquoi les boites de conserves se rient de nous et de nos dirigeants... qui nous préconisent des enflures en votre genre..."

Le chef des lieux se résigna, et réengagea la sécurité de son arme. Il se retira, maugréant quelques insultes et grimacant, face à l'affront qu'il venait d'essuyer.
"Vous n'êtes qu'un soumis général !" ricana Adri. Puis notre héros se dirigea vers l'ascenseur, afin de descendre au cœur de la montagne. Il devait rendre des comptes.

5h38 du matin. A San Antonio une tempête de sable faisait rage. Le sergent Parkson, la mitrailleuse ceinturant autour de l'épaule, était sur le point de terminer sa ronde nocturne. Le blizzard écarlate avait atteint son paroxysme. Soudain, le sergent cru déceler une présence dans son périmètre. Malgré son champ de vision restreint il pouvait voir se dessiner une silhouette humaine qui paraissait insensible aux assauts perpétuels des particules de sable qui exhalaient toute leur fureur.
"Je peux vous aider ?!" fit t'il, intrigué.
Le garde décida de s'approcher prudemment, ce corps évoquait une statue. Il pouvait désormais la toucher, elle était complètement noire.
Subitement, le bras de celle-ci prit soudainement vie, et d'un réflexe imparable, sa main alla se figer à travers la poitrine de sa pauvre victime. Ce dernier, sous la douleur atroce, tomba à genoux. Du sang imprégné de salive s'écoulait de sa bouche. Le bras brun se contorsionnait, on aurait pu croire qu'il était un être à part entière. Son aspect flasque et sa couleur sombre rappelait l'aspect répugnant d'une sangsue. Le soldat sentait ses fluides le quitter, tandis qu'nun froid terrible gangrénait son corps.
"Humain... dis moi simplement comment entrer là dedans..." susurra l'ignoble personnage.
Dans l'esprit surnaturel d'Uniks, se mouvaient un nombre incalculable de souvenirs, d'images... divers ressentiments, des émotions, des joies, des peurs, des visages, des scènes de colères, et parfois de honte entraient en collisions, générant d'étranges flash back et des feux d'artifices de songes et autres rêveries...
Toutes ces informations plus ou moins utiles à la mission du drône terminaient leur épopées synaptiques quand elles étaient enfin stockées puis référencées après un tri méticuleux. Chaque donnée obtenue était ainsi prête à être exploitée à tout moment.
Lors de ce sinistre rituel, le corps d'Uniks était pris de vives convulsions, et ses muscles s'agitaient comme si il était victime de décharges électrique.
Le rituel arriva à son terme lorsqu'il laissa le corps inerte du sergent s'effondrer dans le sable et que ses spasmes cessèrent. Absorber, digérer les âmes humaines, telle était l'assimilation. En quelque sorte, on pouvait se poser la question quant à une possible place du borg dans la chaine alimentaire, située juste au dessus des hommes. Car durant ce processus, ils ne se contentaient pas de dévorer les souvenirs de leur victimes. L'énergie vitale, notre essence, était également mise à contribution et venait alimenter leur métabolisme. Chaque cellule du corps assimilé était soigneusement vampirisée. Ainsi, la mort par assimilation était une mort par épuisement.


>\...
>\...Base rebelle de San Antonio,
>\Level - 14.|


Alerte générale. L'alarme gémissait, informant d'une intrusion à l'étage -14. Les couloirs étaient plongés dans une pénombre pourpre, sous l'effet des diodes accrochées au plafond, qui s'allumaient par intermittence. Les soldats s'agitaient ça et là, ils étaient totalement pris au dépourvu. Les portes blindées qui s'abattaient se révélaient totalement inefficaces, le borg avançait avec une telle vitesse que l'on ne pouvait percevoir sa présence qu'à travers l'air qu'il déplaçait. Les rares soldats qui avaient le temps de comprendre ce qu'il se passait n'avait pas le temps de tirer et la plupart finissaient broyés la tête contre le mur. Une colonne de soldats parvint tout de même à le mettre en joug et à ouvrir le feu. Mais peu importaient le nombre de balles, celles-ci n'avaient pas d'effets. Peu de temps après, les corps inanimés des militaires gisaient parmi le sang et les douilles encore tièdes.
Enfin, le drone huma l'air, et s'immobilisa. Ce qu'il convoitait tant était placé là, au bout du couloir. Adri l'attendait.
Face à face. Les deux individus se fixèrent longuement. Ils s'étudièrent ainsi pendant plusieurs minutes. Uniks brisa le silence le premier :
"Il est temps de finir mon travail."
"Tu n'as rien commencé du tout..."
La parole d'Adri était restée en suspens... Le suspens était à son comble. "L'omniscient", l'Uniks-Dieu, allait bientôt faire étalage de son "omnipotence". Son sang artificiel saturait d'adrénaline. Habituellement il observait le monde au ralenti, mais dans le cas présent, les secondes qu'il vivait s'étiraient vers l'infini...
Comme en parfaite harmonie, le deux rivaux décidèrent d'engager le combat au même instant. Adri leva ses deux guns simultanément, et arrosa le drone avec générosité. Dans un nuage d'éclats et de poussière, les murs semblaient se faire dévorer par une mâchoire invisible. Le cyborg qui était au meilleur de sa forme, évitait les balles avec une facilité déconcertante. Sa course diabolique s'acheva par un saut félin. Tout n'était plus qu'une affaire de réflexes. Le corps d'Uniks s'étirait sans fin vers sa cible. Il avait presque atteint son but, et toute son attention se concentrait sur le visage d'Adri. Il suffisait juste qu'il insère sa main dans son corps et tout était fini. Alors que ses bras étaient placés à une infime distance de sa proie, Uniks vit in extrémis s'interposer le canon d'un gun entre leurs deux visages. La violence du tir l'arrêta net, et projeta son corps en arrière. Son crâne explosa comme un fruit trop mûr qui s'écrase sur le sol. Adri contemplait le corps décapité d'Uniks tandis qu'il avançait prudemment vers lui. Il se saisit de son micro et appela Kami. Mais celui-ci ne donnait pas de signes de vie. Adri commençait à être inquiet, ces secondes étaient précieuses. "Kami ! qu'est ce que tu fous bordel !" rugissait t'il. Mais pas de réponse. Adri prenait peur, alors qu'il voyait la tête du drone pousser comme un champignon. Il recula, pointant ses deux pistolets en direction de son opposant. Son front ruisselait de sueur, ses jambes tremblaient. La peur commençait à l'envahir, alors qu'il voyait l'unique occasion de vaincre le drone s'envoler. Kami aurait dû être là. Assurément, Uniks reprenait vie. Adri vida son chargeur préventivement afin de gagner du temps. Seulement ses mains tremblaient si fort qu'il n'arrivait plus à viser correctement la tête naissante. Le drone poussa un sifflement strident et nauséabond, comme un nouveau-né respirant pour la première fois. Il savait qu'Adri n'avait désormais plus de munitions, et que dans ce cas, la partie était finie. Le commandant pestait : comment son maître avait t'il pu être absent à un moment aussi crucial ?! Il laissa tomber ses guns sur le sol et opta pour la fuite. Mais elle était vaine, car alors qu'il envisageait cette possibilité, le 7X l'avait déjà rattrapé. Adri sentit son rein droit le brûler : la main d'Uniks s'était engouffrée dans son corps.
Pour finir, il refusait de se voir mourir maintenant, et il luttait face aux ténèbres qui envahissaient son regard...





Voilà la seconde partie est prête ! Courage à notre petit Adri, la scène finale et le dénouement est tout proche !
Au menu : des discours philosophiques implicites sur la façon que l'on a de concevoir ce qu'est un bon joueur ogamien, l'esprit d'équipe (enfin on verra ^^) etc...
Je le posterai ca dans la section guerre une fois fini ! Bonne lecture =)
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MessageSujet: Re: RP La Fin d'Uniks   RP La Fin d'Uniks Icon_minitimeLun 4 Jan - 13:15

>\
>\
Quelque part...
>\dans un monde situé à la frontière de l'inconscient et des réalités chimériques...|

Une mer de chocolat emportait l'esprit d'Adri vers ses songes les plus lointains, vers ses plus insoupçonnés souvenirs. Des émotions aux saveurs plus ou moins agréables qu'il croyait avoir à jamais perdu ressurgissaient en lui. De ses mains potelées s'agrippant à la jupe de sa mère, du regard terrifiant de son instructeur, le premier jour de son service militaire, au parfum alambiqué des baisers de ses premières amours, toute la vie d'un homme défilait, comme les pages d'un livre laissé au gré du vent... L'odeur fade du sang qui emplissait les batailles menées s'unissait à l'arôme caramel des sucreries qui régalait son cœur d'enfant, les larmes des combats perdus, des êtres chers perdus, répondaient à celles des moments passés ensemble, à tuer l'ennemi, ou à tuer le temps... Un incroyable panel de couleurs et de sentiments éclaboussait les murs invisibles de ce monde irréel : comment ne pas s'émerveiller devant le bonheur d'exister, devant la vie ?
Puis le film pris une autre tournure. De fil en aiguille se tissaient des rêves moins évocateurs, d'autres lui étaient même complètement étrangers.
Quel était le sens de ses visions ? Quel était le message voulait t'on lui transmettre ? Il finit enfin par comprendre : ses souvenirs ne lui appartenaient pas, et à vrai dire, on pouvait deviner qu'ils n'avaient pas pour origine la même personne.
Cela n'aurait pas été dérangeant si l'intensité des apparitions ne devenait de plus en plus alarmante : Adri se sentait opprimé, harcelé par elles. Les histoires qui devenaient images, les images se transformants en flashs... l'accélération le trainait vers la torture. Mais le plus terrible survint lorsqu'il dû affronter les effroyables lamentations de chacun des rêves. Il entendait résonner leurs pleurs dans tout son être. S'il avait pu se boucher les oreilles il l'aurait volontiers fait, mais dans cette dimension, son corps n'était guère plus qu'une idée extravagante.
"Arrêtez ! Arrêtez !" supplia Adri, qui n'aurai jamais cru vivre une expérience aussi monstrueuse. Car c'était comme s'il ressentait le même désespoir emplir son cœur, comme s'il devenait l'un d'entre eux. Lentement, il sombrait dans cette abominable soupe subconsciente, fusion d'innombrables âmes inconsolables, et péniblement, ce désir illusoire de liberté dévorait ses entrailles et obnubilait son esprit.
Et puis, brusquement, à l'instar d'une panne d'électricité qui sévit sans crier gare, le blackout total, l'univers cauchemardesque s'effondra.
Et dès lors que le sordide spectacle s'arrêta, Adri sentit son âme partir en chute libre vers le néant...


>\...Le Banquet.|

Lorsqu'il découvrit l'endroit où il eu atterrit, Adri eu du mal à le concevoir. Même si le temps n'existait pas à proprement parlé au lieu de son expérience précédente, elle lui avait semblé durer bien plus que toute une vie.
Et pourtant, sa chute avait prit fin ici, dans cet endroit certes, plus familier mais tout aussi loufoque. L'homme était au beau milieu d'un restaurant luxueux, de style baroque, il était comme tombé des nues. D'interminables escaliers prenaient racines de part et d'autre de cette vaste salle, les murs arboraient des portraits de princes et autres héritiers de la noblesse, dégoulinant de dorures et autres ornements en pierres précieuses. Des arabesques parcouraient toute la surface du plafond, et évitaient sur leur chemin les lustres éblouissants de cristal, jouant le rôle de stalactites.
Autour de lui, les gens prenaient du bon temps, mais ne lui prêtaient guère d'attention. Ils semblaient ignorer jusqu'à l'existence de la guerre, et le soldat qui n'avait connu que ca tout au long de sa vie, avait du mal à supporter qu'on puisse rester aussi insouciant, face à la menace qui planait en ce moment même sur l'espèce humaine. Il aurait voulu leur dire ce qu'il pensait, mais son attention fut retenue par le regard d'une étrange et ravissante jeune femme. Contrairement à tous les autres, elle semblait être la seule à le voir, de même qu'elle se détachait au fur et à mesure, de ce décor fastueux. Elle le fixait, avec un regard amusé. Adri, intrigué, regarda d'abord si quelque chose ne clochait pas chez lui. Il n'avait d'ailleurs pas encore remarqué, mais il portait un smoking. La chevelure rousse de la demoiselle ruisselait le long de son dos et venait s'échouer sur ses reins, tandis que ses yeux pierre de jade laissaient délicatement miroiter les lueurs des lustres et les innombrables reflets que pouvaient offrir toutes les orfèvreries ambiantes. Sur certain point, elle lui rappelait même un peu sa mère... Sous le charme, il se laissa emporter par sa démarche raffinée. Il tenta alors de l'approcher, et il la suivit. Ainsi, elle lui fit traverser nombre de salons et de couloirs, sans jamais qu'il parvienne à sa hauteur. Malheureusement, un serveur lui barra la route et lui cacha momentanément la vue. Lorsque celui-ci se retira, elle n'était plus là. Elle venait de s'évaporer dans ce château doré. Il s'arrêta, déçu, alors qu'un bras vint se poser sur son épaule. Cependant il n'appartenait pas à la personne tant escomptée : c'était Kami.


"Ah tu es enfin venu ! Allez dépêche toi, on attendait plus que toi..."
Dans d'autres conditions, Adri aurait peut être été rassuré par la présence de son maître, mais après tout ce qu'il avait pu vivre, c'était plutôt quelque chose d'inquiétant. Il ne pipa mot, et se laissa guider jusqu'à la table où l'attendaient ses convives.
Lorsqu'il se présenta à eux, ils l'accueillirent dans un grand "Aaaaahhh !!!" de soulagement et d'enthousiasme. A la vue des personnages qui se tenaient à la table, Adri ne put s'empêcher d'avoir un rire nerveux. Était assis à cette table : Karpov, homme de taille modeste, pourvu d'une grande barbe blanche, à la manière de Karl Marx. Karpov, qui d'ailleurs était quelque peu déconcerté quant au fait qu'on ait pu emmener un "gosse pareil au resto". Il faisait en fait référence à son voisin de droite, Cecevilla, qui parmi tout les ustensiles qui grouillaient autour de son assiette avait finalement choisi ses mains : tel un rongeur, il tenait fermement son morceau de viande entre ses doigts qu'il grignotait ensuite, tout en gardant un œil sur la scène. En face de Cecevilla se trouvait Sebou, qui avait perdu quelques couleurs suite à son long séjour au cimetière.
A côté de Sebou était venu s'asseoir Kami. Qant à Adri, il faisait face à Uniks.
A Uniks !!! Adri n'en croyait pas ses yeux ! Devenait t'il fou ?! Le cauchemar n'allait t'il donc jamais se finir ? Et pourtant, malgré les verres d'eau renversés sur la tête, malgré les claques, il n'arrivait pas à se réveiller.

"Alors où en étions nous ?" demanda Karpov.
"Et bien nous parlions des traits de caractères d'Uniks !" déclara Sebou, avec son accent délicat.
"Il ne s'agit pas de caractère, seulement d'une modalité d'expression. Si il m'arrive de m'adresser aux hommes d'une manière aussi agressive c'est seulement pour inspirer le mépris, voir la crainte chez eux. Car nous savons bien qu'un individu pris de colère est un individu qui ne pense pas. Cela nous rend la vie plus facile, et c'est comme ca que l'on augmente notre productivité." indiqua l'androïde.
"Mmmhhh mouais mais bon ca marche que pour les bébés ton truc ! C'est nul et moi ca me fait bienrire !" répondit Cecevilla entre deux bouchées de gâteau.
"Hem... ce que le mioche a voulu dire -à cette heure-ci il devrait être au lit- c'est que les études de votre mère autour de la psychologie humaine n'en est qu'à ses premiers balbutiement, et qu'en conséquence, sa démarche a été plutôt maladroite. En réalité votre comportement nous apparait plutôt ridicule, car il est malheureusement trop stéréotypé et archétypique. L'âme humaine est une machine bien plus complexe que vous croyez. Mais vous commencer à vous en rendre compte, vous qui êtes un véritable réceptacle pour ces âmes, n'est il pas ?!"
"C'est simplement vous qui avez du mal à concevoir le message que nous désirons faire passer. Il est tellement simple que vous refusez d'y croire, et pourtant vous ne pouvez lutter contre votre destin : l'assimilation. D'où l'inutilité totale d'une résistance. N'est ce pas dans certaines de vos tragédies que les protagonistes luttent en vain contre leur destinées ? Vos ancêtres l'avaient déjà compris pourquoi pas vous ?"
"Le temps des croyances et des divinités est révolu, que veux tu..." dit Kami.
"Mais peu importe, tout cela n'est qu'un détail. Agir au lieu de parler. Voilà notre et ma devise. N'est-ce pas Kami ? Regardes-toi, tu n'es plus que l'ombre de toi même... Obligé de faire reposer ton espoir sur celui d'un misérable inconnu... Mais je supposes que c'est le prix à payer pour renier le pouvoir et s'abaisser au niveau d'aussi frêles créatures.
"
"Tout pouvoir à un prix Uniks, fit remarquer Sebou, et le tien est exorbitant.
"Et pour payer, tu dois absolument faire taire cette soif d'âmes qui te tenaille jour et nuit, renchérit Karpov. Elle est si forte qu'il y a un conflit avec les autres de ton espèce. Ta naissance a sonné le glas d'un système coopératif. Autrefois, étaient définies des zones d'influence. Cette répartition géométriques de l'espace en territoires apportait l'harmonie et le respect chez chacun d'entre vous. Mais depuis, elle a été supplantée par une logique compétitive. Et les tensions sont devenues monnaie courante au sein du collectif. Souviens toi de cet allié que tu as assimilé, ou bien de ces cibles qui avaient été assignées à d'autres confrères... "

"Nous obéissons simplement à la volonté de notre mère. Elle a compris qu'il n'existait plus d'adversaires majeurs dans ce monde, et désormais, elle choisirai le meilleur d'entre nous pour modèle de ses prochains drones. Alors j'ai assimilé, j'ai assimilé sans relâche, j'ai assimilé bien plus que n'importe quel autre drone ne l'avait fait avant moi. En ce sens, j'ai été le borg le plus dévoué. Comment pourrais t'on m'accuser de ne pas agir dans ses intérêts ?!"
"Nul doute que la Conscience collective plaçait tout ses espoirs en toi. Voilà pourquoi ta destruction était devenue primordiale. En sous estimant vos adversaires, en assimilant les hommes de façon grossière, à la chaine, sans distinction, vous avez permis aux plus forts et aux plus malins d'entre eux de survivre et de devenir des leaders. Nostalgique, j'ai placé mes espoirs vers une nouvelle génération de conquérants. C'est cette même négligence qui nous a permis finalement de te détruire, Uniks. En considérant Adri comme ton unique adversaire tu n'as pas hésité une seule seconde à vouloir l'assimiler, ce qui a nécessairement créé une brèche vers ton âme. Nous nous y sommes engouffrés et c'est pourquoi tu te tiens ici, sous l'emprise de notre projection spirituelle commune (malheureusement Karpov aime beaucoup trop la décoration, et je trouve ca un peu... surchargé...) Enfin, Adri devait servir d'appât, mais je pense que le pauvre ignorait jusqu'où son rôle allait aller ! Mais je sais que sans ca, il n'aurai jamais accepté. Et puis je voulais que mon disciple en fasse l'expérience, il fallait qu'il découvre ce que sont réellement les borgs, qu'il connaisse ses ennemis... de l'intérieur."
Kami termina son discours en invitant chacun des convives à regarder par delà une immense baie vitrée. On aurait dit qu'elle donnait directement la vue sur l'espace intersidéral.
"Sans plus attendre messieurs, je vous propose d'assister à la disparition de l'un des borg les plus fort de cet univers : dans quelque secondes, Uniks ne sera plus..."
Et ils levèrent leur tous leurs verres, même Uniks, qui ne put s'empêcher de s'émerveiller devant un spectacle si grandiose...
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